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Un peu d’Histoire

Balade au long court le long de la Garonne la dépêche

Torrent de montagne né dans le glacier de l’Aneto, qui ressurgit dans le Val d’Aran après avoir parcouru 4 kilomètres sous terre, elle arrive tumultueuse à Fos, par les gorges du Pont-du-Roi. C’est en dévalant une pente de 575 mètres que la Garonne fait son entrée en France et en Haute-Garonne. Elle se montre plus sage à Saint-Béat où elle se nourrit des eaux de la Pique et baigne les maisons au toit d’ardoise du village, surnommé parfois la Venise des Pyrénées. Fondé par les Romains en 75 avant notre ère, Saint-Béat est connu depuis l’Antiquité pour l’exploitation du marbre. Des blocs entiers, acheminés par la Garonne, ont servi à édifier les villes antiques de Montmaurin et Lugdunum Convenae, aujourd’hui Saint-Bertrand-de-Comminges.

Ce grand site, classé au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle fait bien sûr partie des étapes de l’itinéraire proposé par le Comité départemental du tourisme dans son guide Haute-Garonne secrète.

Chiragan et la Garonne

Le fleuve lui, suit son cours, se gorge de la Neste à Montréjeau, file vers Saint-Gaudens pour faire ensuite son entrée à Saint-Martory par un impressionnant pont à trois arches du XVIIIe siècle. Il fait ensuite étape à Martres-Tolosane, étonnante bastide circulaire qui cultive un patrimoine faïencier unique en France.

Cette commune, avec sa voie d’eau naturelle qui lui permettait de recevoir les marbres directement de Saint-Béat, était déjà stratégique pour les Romains. Ce n’est pas par hasard qu’ils y édifièrent la villa de Chiragan, la plus importante exhumée à ce jour dans l’ancienne Gaule. Aucune autre villa en Europe n’a fourni autant d’œuvres en marbre, atteste le musée Saint-Raymond de Toulouse qui abrite entre ses murs une collection de bustes romains unique, la deuxième en France après celle du Louvre.

Jusqu’au Ramier de Bigorre

Après la visite de Cazères, chef-lieu de la batellerie garonnaise jusqu’au XIXe siècle et Carbonne, connu pour son musée consacré au sculpteur André Abbal, prenez le temps de vous arrêter au Fauga. En attendant la réouverture, l’été prochain, du bac pour traverser le fleuve, rejoignez par le pont de Mauzac la rive droite la Garonne. Vous y trouverez la chapelle de l’Aouach, halte sur le chemin de Saint-Jacques et la belle plage de galets du même nom, bordée par la luxuriante forêt du Picoun à la végétation aussi inextricable qu’une forêt vierge.

Le décor du Parc du confluent, près de Lacroix-Falgarde, vaste espace naturel où l’Ariège et la Garonne mêlent leurs eaux, vaut aussi la balade. Et s’il vous reste un peu de temps après Toulouse pour suivre encore la Garonne avant qu’elle ne se jette 450 km plus loin dans l’estuaire de la Gironde, poussez jusqu’au Ramier de Bigorre. Situé dans un méandre du fleuve, sur la commune de Merville, cet espace naturel protégé d’environ 33 hectares abrite une faune et une flore insoupçonnées.

Johanna Decorse (La Dépêche – 03/11/2019)
Photo Garonne Mauel huynh

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